2 articles coup sur coup dans la même journée... Profitez-en, ça n'arrivera pas souvent ! Mais comme je viens de tomber sur cette video, je m'empresse de la partager !
Odio Paris est un groupe originaire de Barcelone. Ils ont sorti un seul véritable album en 2011,nommé simplement Odio Paris.
Leur musique s'inscrit dans la nouvelle vague shoegaze et ressemble à celles de groupes comme My Bloody Valentine, Teenage Fanclub ou en Espagne, Los Planetas.
Leurs compositions sont élégantes et concises, mélangeant bruit et mélodie, esprit adolescent et mélancolie, comme aux plus belles heures de My bloody valentine.
Le titre phare de l'album Cuando nadie pone un disco est une adaptation du poème Tengo 32 años du poète et peintre madrilène Pedro Casariego.
Cuando nadie pone un disco - Odio Paris - Odio Paris - 2011
PLV Havoc, alias Pedro Gracia Pérez de Viñaspre, est un jeune musicien donostiarra. Il se dit influencé par Gene Clark, Tim Buckley, John Lennon, Richard Thompson ou plus proche de nous, par Elvis Perkins et M.Ward. Que du beau linge ! Personnellement, j'y ajouterai Bob Dylan, voire The Jesus & Mary Chain sur les dernières compositions. Bref, le garçon a tout pour devenir un grand !
Quatre albums, In the nick of time (2007), The shape of your heart (2010), Penny Lancaster (2012) et l'EP Ogro y púgil (2013), l'ont installé dans le paysage musical espagnol, tendance neo-folk indépendant... Ses chansons agridulces, comme des bonbons sucrés à l'extérieur et piquants à l'intérieur, n'ont pas manqué d'interpeller Nacho Vegas, l'apôtre du neo-folk espagnol, d'où cette collaboration sur la chanson Darwin de Ogro y púgil.
Vive l'Espagne ! En effet, nous y avons retrouvé le mythique chanteur de T.Rex, Marc Bolan... Il se fait maintenant appeler Leiva, et avant d'entamer une carrière solo en 2011, il jouait dans un groupe nommé Pereza.
Vous ne me croyez pas ?
Eh bien, écoutez !
C'est pas une preuve ça ?
Allez, bon dimanche !
En 15 ans, et après une petite dizaine de disques, Estopa, c'est à dire les frères Muñoz, ont inventé un style dérivé de la Rumba Catalana (encore elle !).
Originaires de Cornella de Llobregat, près de Barcelone, ils jouent depuis 1999 une rumba urbaine et rock, très populaire grâce à sa musique rythmée et accrocheuse, et grâce aux thèmes des chansons, inspirés du quotidien des quartiers populaires.
Dès le début, le succès fût fulgurant, et à chaque disque, ou à chaque tournée, il ne fait que se confirmer. C'est maintenant un des groupes les plus populaires d'Espagne...
La formule ne change pas, les chansons se ressemblent, c'est pas toujours très fin... mais quelques accords, et j'ai envie de me lever, mon torse se redresse, mes pieds se mettent à bouger et mes mains se rejoignent en rythme...
Quelques chansons
La Raja de tu falda - Estopa - Estopa - 1999
Cacho a cacho - Estopa - Estopa - 1999
Tu calorro - Estopa - Estopa - 1999
Nasio pa la alegria - Estopa - Destrangis - 2001
Fuente de energia - Estopa - La calle es tuya -2004
Le label anglais Soul Jazz Records vient de sortir une anthologie de Rumba catalana pour les années 1965 - 1974...
Derrière cette compilation se trouve David Garcia, alias El Indio, le batteur de Vetusta Morla.
La Rumba catalana, c'est quoi ? Eh bien, c'est de la musique gitane, avec une touche pop catalane, et à la base, des influences très fortes de musique cubaine ou portoricaine.
De nos jours, elle représente à part entière l'identité catalane, avec des groupes comme Dusminguet, la Troba Kung-fu ou plus grand public, Estopa.
Aujourd'hui, je vais vous parler de la naissance d'une révolution... la naissance de la Movida madrilène.
En 1978, Javier, Enrique et Alvaro Urquijo forment avec José Enrique Cano, alias Canito, un groupe nommé Tos. Ils gravent quelques chansons, dont déjà une maquette de Déjame.
Mais le 31 décembre 1979, Canito meurt dans un accident de la route.
C'est la fin de Tos, et le début de la Movida...
En effet, sous l'impulsion de Enrique Urquijo, le 9 février 1980 est organisé à la Escuela de Ingenieros de Caminos de Madrid (équivalent des Pont et Chaussées ou des Mines en France) un concert en hommage à Canito.
Ce concert sera accepté par le directeur de l'école, dont la fille n'est autre que Ana Torroja... elle sera plus tard la chanteuse de Mecano !
Le concert est gratuit, il est retransmis en direct à la radio, puis retransmis à la télé, sur TVE 2... Il regroupe la relève de la garde de la musique madrilène et espagnole, et déjà tout le monde a conscience de l'importance du moment... les temps anciens vont s'effacer, et laisser place à ces jeunes groupes... Ce sera la Movida, comme ailleurs et dans différents mouvements artistiques, il y eut la Bossa Nova, La New Wave, la Nouvelle Vague ou le Bauhaus.
Mais revenons à notre concert.
Comme il se doit, Tos fait l'ouverture avec deux chansons, Máquinas et Déjame.
Kočani Orkestar est un groupe macédonien, tendance gitan balkanique à influence jazz... donc avec des cuivres, de la fiesta, mais toujours un petit brin de nostalgie...
Officiellement, ils jouent de la musique orientale rom... Mais bon, on s'en fiche un peu... ce qui compte, c'est que c'est très bon !
C'est donc un collectif aux influences diverses, par leur musique, mais aussi par les mouvements au sein du groupe ! En effet, le groupe a compté de nombreuses formations différentes le long de leur vaste carrière.
En parcourant un peu le net, j'ai l'impression qu'ils sont bien connus en France et en Angleterre. En Espagne, un peu moins... Pourtant, je les ai connus au travers de leur participation à Postrof de Dusminguet.
Quelques extraits pour le plaisir.
Pas grand chose à dire sur cette chanson gentillette correspondant à son époque... Juste une anecdote: elle est quo-écrite par Mort Shuman, celui de Il neige sur le lac Majeur...
Mais cette petite chanson va être reprise à de multiples reprises, et parmi elles, plusieurs pointures !
Tout d'abord, Bob Marley and the Wailers en 1965 ou 1966.
Puis ce sera au tour de Simon and Garfunkel.
En 2002, ce sont les Red Hot Chili Peppers qui s'y collent ! Incroyable !
Enfin, en 2013, les Overtones envoient une version Motown ou presque...
Bon, tout ça, c'est bien joli, mais pendant ce temps vous croyez qu'en Espagne, on fait la sieste et on digère le chocolate con churros...
Et bien, non, l'honneur est sauf... L'Espagne aura aussi ses reprises !
En pleine Movida madrilène, ce sont Los Bolidos, qui lancent les hostilités. A noter que le nom original du groupe était Los Rebeldes de Madrid ! Tout un progamme !
Ce n'est plus une simple cover, mais bien une réadaptation du thème original.
Ce sera Porque me tengo yo que enamorar ?
Enfin, les catalans de Los fresones rebeldes reprennent le flambeau en 1999
En 1998, Antonio Vega (Nacha Pop) et Enrique Urquijo (Los secretos) enregistrent cette chanson d'Antonio Vega avec un quatuor à cordes.
L'enregistrement restera très confidentiel... Pour le rock espagnol, c'est pourtant comme si John Lennon et Mick Jagger avaient enregistré une chanson ensemble... et c'est un petit bijou !
Le groupe Nacha Pop se crée à la fin des années 70 autour d'Antonio Vega (le poète) et de son cousin Nacho Garcia Vega (le cerveau), tous deux élèves du lycée français de Madrid. Nacha Pop était un groupe de jeunes rebelles, issus de familles bourgeoises du quartier de Malasaña.
En 1980 sort le premier album du groupe, simplement appelé Nacha Pop. Sur cet album figure La chica de ayer qui au fil du temps deviendra la chanson phare du pop-rock espagnol, dans sa version fin de la Movida madrileña.
Sans devenir un phénomène de masse, le groupe restera uni une dizaine d'années, et sortira 5 albums studio, alternant poésie et musique plus festive...
En 2007, le groupe se retrouvera pour une tournée à travers toute l'Espagne. A ce moment, Antonio Vega a eu une carrière solo bien remplie, et il est une icône de la scène espagnole... Affaibli par les excès, c'est pour lui le chant du cygne. Deux ans plus tard, il meurt d'un cancer du poumon...
Quelques chansons...
La chica de ayer - Nacha Pop - Nacha Pop -1980
Lucha de Gigantes - El momento -Nacha Pop - 1987
Cette version n'est pas la version originale de l'album, mais une version symphonique enregistrée en 2006. Avec la voix déjà abimée d'Antonio Vega, elle nous amène plus loin que l'original.
